Créer un compost

Faire soi-même son compost, c'est pas aussi facile que l’on pense. Après mes trois ans de pratiques, vous trouverez au fil de votre lecture mes conseils pour bien le réaliser.

Le compostage individuel constitue une activité pleine d'avantages pour le jardin, qui réduit la production d'ordures ménagères et contribue ainsi à la préservation de l'environnement.

Composter, c’est recycler les déchets verts du jardin et de la maison en les amassant en tas pour qu’ils se décomposent.

Il permet de limiter les gaspillages et de faire des économies.

 

Le compost : qu'est-ce que c'est ?

‘Compost’ signifie ‘Engrais composé’. C’est un fertilisant à base de déchets d’origine végétale ou animale. Une fois décomposée par des micro-organismes (bactéries, champignons,...), mélangée et mise en tas, cette matière organique produit un engrais de qualité totalement naturel qui nourrit vos plantes, les rend plus saines et plus résistantes aux maladies.

Le processus de compostage :

Dans des conditions favorables, les matières organiques mises en tas se désagrègent après l'intervention des micro-organismes et organismes vivants (vers de terre, insectes,…). Ils absorbent, les substances organiques et les transforment en un sol riche en éléments nutritif.

Ces réactions nécessitent de l'oxygène et dégagent de la chaleur. La température au cœur du compost augmente jusqu’à 50 à 70°C au fur et à mesure de la décomposition, puis diminue.

 

A quoi ça sert ?

Le compostage est un procédé ancien, que l'on retrouve aujourd'hui car il répond à plusieurs préoccupations :

- C’est un geste écologique : il permet de réduire le volume des ordures ménagères enlevées collectivement. Moins de transport, moins d'espace occupé par les décharges ou moins d’incinération, c’est toujours ça de mieux pour notre pauvre planète...

- Il favorise la vie du sol, améliore sa fertilité et sa teneur en humus.

- C’est économique ! Vous limiterez quelques peu vos achats d'engrais et d'amendements organiques.

 

Le compost «  L’usine» de recyclage »

Le potager exige des apports réguliers en matières organiques issues de la décomposition d'éléments végétaux ou animaux. Installez donc le tas de compost à proximité du potager, là où vous recyclerez toute cette matière décomposée.

Un bon emplacement pour un tas de compost est à l’ombre car une situation trop chaude le dessèche.

Commencez par dégager une surface de 2 mètre carré dans un coin du potager. Désherbez soigneusement et tassez la terre. Installez un système pour retenir les déchets en tas : de simples palettes de récupération habillées de planches suffiront à délimiter vos deux "cases à compost" qui vous serviront en alternance. Les parois ne doivent pas être trop étanche, mais laisser passer un peu d'air. Si vous ne disposez pas de place, investissez dans un silo à compost, bien moins encombrant... Ne dépassez pas 1 m de haut. Dans cet espace, disposez sur le fond quelques branchages enchevêtrés puis recouvrez avec vos déchets en les alternant avec des couches de terre fine pour favoriser la décomposition.

Pensez à l’arroser durant l'été, lorsque le temps est sec et à le couvrir pour éviter le lessivage. Retournez-le, au minimum, une à deux fois par an, dans l'espace de 1 mètre carré laissé libre à côté.

Une fois en juillet et une fois en août, ajoutez de l’activateur de compost, si possible des activateurs naturels (urine, fumier de volaille, poudre d’algue, poudre d’os marine, purin d'ortie) qui stimulent l’activité.

Il peut être mûr au bout de 3 à 6 mois au printemps/été ou 6 à 9 mois en automne/hiver s’il est bien retourné régulièrement.

Alors il sent l’humus et s’effrite facilement. Retirez-le par la base et incorporez-le directement au pied des plantes ou dans les trous de plantation.

 

En pratique, à la maison

Chez nous, une petite boite de plastique à contact alimentaire avec couvercle, est rangée sous l'évier. Dès qu'un épluchage est nécessaire, nous prenons une feuille de papier absorbant. On la pose sur le plan de travail, et elle recueille les épluchures. Une fois fait, la feuille est roulée en boule, direction : la boite.

La boite est régulièrement apportée sur le tas de compost; quand il pleut, on la laisse un peu dehors. Les déchets sont ainsi humidifiés; la boite se nettoie...

 

Que jeter dans le compost?

Attention le compost n'est pas une poubelle ! Sélectionnez les débris végétaux que vous y jetez. Ceux qui sont exempts de maladies iront rejoindre le tas de compost. Les autres seront brûlés avant d'y être dispersés en cendres. Broyez les branchages avant de les incorporer. Le compost est un bon moyen pour recycler tous les restes de végétation du potager.

Au jardin : Tonte de gazon, les restes de culture des légumes du potager, les feuilles mortes, taille de haie broyées, herbes sèches (sans graines), paille, fumier, carton (en petites quantités).

A la maison : épluchures de fruits et légumes, coquilles d'œuf, marc de café, bouquets fanés, filtres en papier, cendres de bois, sciures, mouchoirs en papier, les petits sacs en papier marron donnés par certains commerçants...sont mis au compost.

Ne pas composter directement, les plantes susceptibles de porter des maladies (rosiers et arbres fruitiers) ; les racines coriaces comme le chiendent, le liseron, les mauvaises herbes en graine ; les fruits malades ; mais bruler les avant, puis incorporer les cendres.

Ne pas composter, le papier journal qui peut être toxique. De façon générale, éviter les matériaux qui se décomposent difficilement.

REMARQUE : Les fumiers doivent être utilisés bien décomposés, car frais, ils sont riches en éléments solubles trop concentrés pour la croissance des plantes.

 

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