L'eau précieuse. . .

Certaines régions du sud sont déjà rationnées en eau d'arrosage malgré une météorologie jusqu'alors peu clémente. Il n'est pas trop tard, cependant, pour prendre de bonnes résolutions et dispositions, acquérir de nouveaux réflexes afin de ne pas sacrifier son jardin sur l'hôtel du réchauffement climatique. Il n'est peut-être pas inutile d'enfoncer le clou pour prêcher une attitude de bon éco citoyen…

 

Pelouse et gazon. Au besoin, sacrifiez cette partie du jardin bien trop exigeante en arrosages. Notez que les pelouses composées de trèfle sont bien plus résistantes à la sécheresse et restent vertes en été. Elles sont toutefois bien plus rustiques d'aspect et demandent en revanche des tontes rapprochées. De toute manière, si la pelouse est devenue paillasson, elle repousse dès l'automne avec les premières pluies. Ne tondez pas trop court en été.

 

Recyclez l'eau. Ne jetez plus l'eau de cuisine, en particulier celle de rinçage des légumes. Si vous employez peu de détergents et savon, ou du moins des produits écologiques, récupérez aussi l'eau du bain pour l'arrosage.

 

Vive les paillis. Tout est bon pour étaler à la surface du sol des matériaux de récupération, organiques ou minéraux servant ainsi de précieux mulch. Pensez aux broyats de taille, aux tontes de gazon, au compost "maison", au tas de sable de construction non employé, au gravillon… sans compter les divers produits proposés dans le commerce: écorces de pin, paillette de lin, déchets de cacao… Peu importe, épandez-les en une couche épaisse de 7 cm environ afin de conserver la fraîcheur du sol et éviter la prolifération des mauvaises herbes.

 

Employez des distributeurs d'eau. Vous en trouverez sous forme de coins que l'on visse sur des bouteilles d'eau minérale. Une fois renversés et fichés au pied des plantes, ils dispensent cette réserve d'eau progressivement, autorisant ainsi une absence de quelques jours. Vous pouvez aussi élaborer un système de réserve d'eau muni de mèches enterrées à proximité.

 

Employez les rétenteurs d'eau. Vous les trouverez dans le commerce sous forme de gel à incorporer intimement au substrat, Ils se comportent comme des éponges et restituent petit à petit l'eau ainsi accumulée. Ils s'avèrent donc plus particulièrement précieux pour les cultures en pot et les jardinières.

 

Arrosez de préférence le soir. Ainsi, l'eau dispensée ne s'évaporera pas inutilement et profitera mieux aux cultures.

 

Prévoyez de stocker l'eau de pluie. Une descente de gouttière aménagée permet de récupérer l'eau du ciel à moins que vous ne préfériez investir dans un réservoir, une citerne ou une cuve enterrée, raccordée aux descentes de gouttière. Une pompe est alors indispensable.

 

Travaillez le sol. Un binage vaut deux arrosages. Ce vieil adage est des plus que jamais d'actualité. En décroûtant ainsi en surface, vous limiterez les déperditions d'eau par évaporation (fracture des conduits verticaux d'aération naturelle) tout en facilitant la pénétration des eaux de pluie ou d'arrosage.

 

Apportez de la matière organique. Un sol riche en matière organique retient bien mieux la fraîcheur. Au besoin, incorporez également de la tourbe qui se comporte comme une éponge. Idéalement, humidifiez la tourbe avant tout apport.

 

Adaptez la dimension des contenants. Une plante cultivée dans un pot trop exigu demandera des arrosages fréquents ce qui n'est pas le cas si le volume est plus conséquent.

 

Arrosez comme il faut. Inutile d'arroser trop peu et souvent, les plantes n'en profiteraient pas pleinement. Mieux vaut apporter de plus grandes quantités d'eau tous les quatre à cinq jours au lieu d'un arrosage superficiel tous les jours. Ainsi, le sol constitue progressivement des réserves en profondeur, ce qui évite de fait un enracinement trop superficiel et donc fragile.

 

De l'eau au goulot. C'est en arrosant au pied de chaque plante que vous économiserez au mieux l'eau. Inutile en effet d'asperger les feuillages qui s'avéreraient, de fait, plus sensibles aux maladies.

 

Privilégiez les systèmes de goutte-à-goutte. Voilà sans nul doute le meilleur investissement possible, car l'apport d'eau est constant et régulé. Couplez-le au besoin à un minuteur ou une centrale d'arrosage peu onéreuse.

 

Évitez de planter en suspensions. On devient vite esclave, en été, de ces décorations florales certes fort décoratives, mais trop gourmandes en eau.

 

Désherbez régulièrement. Faute de paillis ou mulch sur vos massifs, ne laissez pas les mauvaises herbes profiter de la richesse du terrain et de l'eau disponible. Ce serait assurément au détriment de vos plantations. Pensez à employer régulièrement sarcloir ou binette pour contrarier les levées indésirables. Jeunes, les adventices sont plus faciles à éradiquer et le désherbage devient un plaisir.

 

Choisissez de planter des végétaux adaptés. Lors du choix, tenez compte du critère de résistance à la sécheresse et évitez les plantes exotiques, à acclimater et donc peu adaptées à votre région. Préférez des variétés locales et éprouvées.

 

Soyez attentifs à la météo. Vous éviterez ainsi d'arroser inutilement avant la pluie.

 

Surveillez votre compteur. Vous détecterez ainsi rapidement les fuites éventuelles et donc des surprises pécuniaires.

Employez l'eau du puits. Plutôt que de payer des m3 d'eau de ville, investissez dans une pompe immergée à installer au fond du puits.

 

Taillez à la plantation. Lorsque vous installez des plantes, pensez à réduire leur surface foliaire et supprimer les fleurs et boutons. Par ce petit sacrifice, vous aiderez la plante à s'installer tout en limitant soins et arrosages.

 

Sondez avant d'arroser. N'hésitez pas à creuser de temps à autre la terre pour jauger de son humidité en profondeur (20 à 30 cm), ce qui conditionne la fréquence des arrosages. De même, équipez votre système d'arrosage automatique d'une sonde pour réguler les apports en fonction de la météo.

 

Confectionnez des cuvettes. Autour des nouvelles plantations, elles retiendront l'eau d'arrosage. Au potager, creusez des sillons entre les rangs afin d'arroser plus judicieusement.

 

Arrosez en deux temps. Si vous le pouvez, faites un premier passage en arrosant au pied des plantes puis repassez plus tard pour une seconde rasade qui pénétrera alors plus profondément.

 

Évitez de cultiver sur butte. Au potager surtout, mieux vaut en effet planter dans une légère dépression afin que les plantes disposent de plus de fraîcheur.

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