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Melon

On l’appelait « pomme cuite au soleil » dans l’Antiquité. Depuis, le melon a traversé la Méditerranée pour se cultiver chez nous et garde son incomparable saveur d’été ! 

Histoire :

On le pense originaire de l'Inde, ou des déserts iraniens, voire africains... le melon garde de ses origines son épaisse écorce protectrice. Le melon, en tout cas, était déjà cultivé en Egypte cinq siècles avant notre ère. Il franchira la Méditerranée pour parvenir en Grèce, puis à Rome, vers le 1er siècle.

Chez les Anciens, le melon, petit et sans doute assez peu sucré, se dégustait poivré et vinaigré, relevé de garum, ainsi qu'une salade. Au fil des siècles, il acquiert volume, parfum et saveur sucrée. Il cesse alors d'être considéré comme un légume, et prend la place d'un fruit.

A la Renaissance, des moines le cultivent pour les papes, dans leur résidence d'été de Cantaluppo, près de Rome... d'où le nom de "Cantaloup" donné à ce type de melon que nous connaissons bien, rond à la chair orangée, si savoureuse.

Dès la fin du XVIe siècle, le melon est largement cultivé dans le midi de la France. On en connaît plusieurs espèces, aux noms évocateurs : turquin, morin, barbarin, sucrin, citrolin, muscadin... On en produit ensuite en Anjou et en Touraine, pour approvisionner les marchés de Paris et la Cour. Il n'arrivera que plus tard en Charente, ou il connaîtra un succès durable. 

Meilleure saison :

De juin à septembre pour les melons ronds, en hiver pour les variétés oblongues. 

Comment choisir ?

Telle est la question essentielle. Les uns tâtent, soupèsent, d'autres sentent, jugent la couleur, d'aucuns enfin se révèlent maîtres dans l'art de distinguer le melon "femelle" du melon "mâle".

Mais, tout comme les anges, les melons n'ont pas de sexe ! Et la largeur de la fameuse auréole n'a aucune influence sur la qualité gustative du fruit : stop au sexisme. 

Le melon doit être lourd, dense et sa consistance plutôt ferme. Mollesse ou parfum trop fort indiquent qu’il a dépassé la maturité adéquate, d’autant qu’il va continuer à mûrir. La présence d'un "cerne", légère craquelure à la base du pédoncule est gage de maturité du fruit. Mais attention, certaines variétés tant dépourvues de cette caractéristique, l'absence de cerne ne doit pas être un critère de choix.

La plupart des melons commercialisés aujourd'hui possèdent un taux de sucre garanti. Pour choisir votre fruit, laissez-vous aller à vos intuitions en toute confiance. 

Comment conserver ?

L’idéal est de le garder au frais, dans un endroit aéré (jusqu’à 5 à 6 jours). Le réfrigérateur le conserve un peu plus longtemps mais estompe son arôme et sa saveur : enveloppez-le dans un papier aluminium afin qu’il ne parfume pas les autres aliments.

Par contre, une heure avant de le servir glissez-le au réfrigérateur afin d'améliorer sa dégustation. 

Congélation : Surgelé, en billes ou en dés, il se conserve six mois : arrosez-le de jus de citron et saupoudrez-le de sucre avant la congélation. 

Comment préparer ?

Consommez-le frais, mais surtout pas glacé. La plus simple des préparations lui convient tout à fait : coupé en deux et débarrassé de ses graines, en entrée comme en dessert. Nature ou arrosé de Porto, il ne demande souvent rien de plus. 

Comment cuire ?

Inhabituelle, une très légère cuisson permet d'exhaler le parfum du melon.

Émincé, le fruit est placé deux à trois minutes dans le four pour être tiédi. Il peut alors être servi avec un poisson, arrosé d'un filet d'huile d'olive.

La chair du melon, coupée en tranches épaisses peut être poêlée deux minutes. Elle peut cuire en papillote (avec des herbes, une tranche de bacon...) ou composer de drôles de beignets. 

Recettes :

Amuses bouche : Mini brochettes melon jambon.

Cocktail : Cocktail de pêche et de melon.

Entrées : Melon à l'italienne.

Mieux connaître :

Le melon est un fruit polymorphe que l'on rencontre dans le monde entier où il arbore les aspects et les couleurs les plus variés.

On trouve plusieurs variétés de ce fruit polymorphe :

- Le Charentais (et charentais brodé, dont l'écorce est recouverte d'une résille), renferme dans une écorce verte pâle, une chair orangée et très sucrée. Turquin, morin, barbarin, sucrin, citrolin, muscadin... sont autant d'espèces de cette variété.

- Le Galia, dont la chair est verte, mais tout de même sucrée, sous son écorce brodée.

- Les melons jaunes et verts, qui ont une chair blanche et une forme oblongue. On le produit partout dans le monde. 

En France, la consommation moyenne annuelle de melons par habitant est passée de deux à cinq kilos en vingt ans. En Poitou-Charentes, troisième région productrice, la récolte a lieu de juin à septembre, avec une pleine période en juillet et août. Les producteurs font un tri avant un conditionnement important, les melons insuffisamment denses ou pleins étant éliminés (et parfois donnés aux moutons et aux cochons). En sillonnant les routes de Saintonge, on peut contempler les hectares de culture réservés aux melons, et ceux qui sont très matinaux verront même les équipes de ramasseurs en action. Moins connu que le melon de Cavaillon, le melon des Charente bénéficie néanmoins d’un microclimat très doux propice à sa culture et garantissant sa saveur. 

En France, il est cueilli de juin à septembre, en Languedoc-Roussillon, en Poitou-Charentes, en Aquitaine, en Midi-Pyrénées et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (le melon de Cavaillon). Les récoltes se succèdent, le Charentais et le Galia laissent la place sur les étals aux melons jaunes et verts, qui y restent tout l'hiver. 

La teneur en sucre dans le melon dépend du choix variétal, du degré d'ensoleillement, de la maîtrise de l'irrigation et bien entendu du moment de la cueillette : un melon cueilli trop tôt ne s'enrichit plus en sucre, et ne sera jamais "à point". Actuellement, il existe deux systèmes permettant de tester les melons, et de doser automatiquement leur taux de sucre : selon les cas, on prélève un minuscule fragment du fruit, ou même simplement une "goutte" de pulpe : soit tous les melons sont contrôlés, soit on ne teste qu'un échantillonnage représentatif de chaque récolte. Beaucoup de grandes surfaces ne se fournissent plus qu'auprès de producteurs dont les melons sont ainsi contrôlés, ce qui permet aux consommateurs d'avoir la garantie d'acheter des melons suffisamment sucrés. 

Connaissances nutritionnelles :

Les principales caractéristiques :

Très riche en eau (il en renferme près de 90 %), le melon est un fruit particulièrement rafraîchissant. 

Sa valeur énergétique moyenne est de l’ordre de 48 kilocalories soit 200 kilojoules aux 100 g. Elle dépend directement du taux de glucides (ou sucres), qui peut varier de 6 à 14 % mais se situe le plus souvent aujourd’hui, aux alentours de 10 à 12 %. Ces glucides sont constitués en majorité par du saccharose (les 3/4 du total), glucose et fructose étant présents en moindres proportions. 

Comme la plupart des fruits, le melon ne renferme que des traces de lipides (ou graisses) et moins de 1 % de protides. 

Parmi les vitamines, il faut en premier lieu souligner la présence de carotène (ou provitamine A). Avec la mangue et l’abricot, le melon fait partie des fruits qui en contiennent le plus : environ 2 mg aux 100 g pour les melons à chair orangée (mais seulement 0,1 à 0,3 mg pour ceux à chair jaune ou verte). 

Le carotène est en effet un des constituants des pigments oranges du fruit. Il se transforme dans l’organisme en vitamine A, vitamine qui joue un rôle important dans la vision crépusculaire, le bon état de la peau et des muqueuses, et qui intervient dans les mécanismes de croissance cellulaire. Et surtout, le carotène possède d'intéressantes propriétés antioxydantes, 100 g de melon permettent de couvrir environ la moitié de l’apport quotidien conseillé en provitamine A. 

Le taux de vitamine C se situe aux alentours de 25 mg aux 100 g (apport quotidien conseillé pour l’adulte : 80 mg). Malgré des variations assez notables (de 10 à 47 mg), le melon peut ainsi être considéré comme un fruit «bon fournisseur» de vitamine C (sa teneur est supérieure à celle de la pomme, de la poire ou de l’abricot, par exemple). 

Les vitamines du groupe B sont toutes présentes, bien qu’en quantités assez modérées dans l’ensemble. 

L’éventail des minéraux est très large : le potassium domine nettement, avec un taux élevé de 300 mg aux 100 g. Cela confère au melon des propriétés diurétiques manifestes (d’autant plus marquées que le taux de sodium y est faible, comme dans tous les fruits). Les oligo-éléments sont nombreux (fer, zinc, cuivre, manganèse, iode, bore, etc.). 

Enfin, les fibres, composées surtout d’hémicelluloses et de pectines, ne dépassent pas 1 g aux 100 g. Elles sont particulièrement efficaces pour accélérer le transit intestinal. 

L'intérêt nutritionnel et diététique :

Fruit de l’été par excellence, le melon se situe parmi les fruits moyennement énergétiques : il apporte environ 48 kilocalories aux 100 g soit 200 kJ. Sa teneur en sucres est en effet comparable à celle de la plupart des fruits frais (10 à 12 %). Il constitue une excellente source de provitamine A (ou carotène), dont il assure un apport de sécurité : on couvre la moitié du besoin quotidien avec une portion de 100 g de melon ! Il fournit également une quantité appréciable de vitamine C (25 mg aux 100 g en moyenne), ainsi que de nombreux minéraux. 

Consommé en hors-d’œuvre, il possède des vertus apéritives, et en dessert, il constitue une fin de repas légère et digeste. C’est aussi le fruit de l’élimination, puisque ses fibres favorisent un bon transit intestinal, tandis que sa richesse en potassium et en eau facilite la diurèse. 

Les femmes qui allaitent seront vigilantes : à consommer avec modération pour limiter l’effet laxatif chez le bébé. 

L'huile de graines de melon

On peut extraire une huile comestible des graines de melon, dont les propriétés seraient pectorales et calmantes...

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